Anita :

Propriétaire d'Ô Jardin Sakura

Voyageons dans un lieu insolite, au jardin Sakura ! Anita a ouvert une maison d’hôtes proche de Saint Malo. Nous l’avons rencontré pour parlé de son histoire, pourquoi elle a ouvert son hébergement et comment elle a su faire de sa maison d’hôtes un lieu à son image, mêlant ses deux passions : le Japon et la cuisine végétarienne. 

J’ai cherché une idée, quelque chose à faire pour continuer de voyager. J’ai eu l’occasion d’aller plusieurs fois dans des chambres d’hôtes, et j’étais vraiment conquise par l’accueil, la chaleur humaine et le contact avec tous ces propriétaires… Je me suis dit “c’est ça que je veux faire“.

L'interview

Bonjour Anita, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Anita Valero et je suis propriétaire d’une maison d’hôtes depuis 2021. 

Avant d’être propriétaire de cette maison, quel a été votre parcours de vie ?

Après avoir fini mes études en France, je suis partie aux Etats-Unis, et ensuite au Japon. Donc j’ai habité quasiment 30 ans à l’étranger. Je suis revenue tout récemment et j’avais envie de m’installer ici. J’ai trouvé cette jolie maison en 2021.

Pouvez-vous nous parler un peu plus de votre carrière au Japon avant de devenir propriétaire ?

J’ai travaillé au Japon pour le Gaimushō, c’est le ministère des affaires étrangères japonaises. J’enseignais le français et l’anglais. J’ai aussi ouvert ensuite mon école de cuisine végétarienne, après avoir eu mes enfants.

Quel a été l’élément déclencheur pour revenir en Bretagne et ouvrir cette maison d’hôtes ?

En arrivant en France, j’étais guide au Japon, donc j’y allais régulièrement. Mais avec le Covid, je n’ai plus eu l’occasion d’y aller. J’ai cherché une idée, quelque chose à faire pour continuer de voyager. J’ai eu l’occasion d’aller plusieurs fois dans des chambres d’hôtes, et j’étais vraiment conquise par l’accueil, la chaleur humaine et le contact avec tous ces propriétaires… Je me suis dit “c’est ça que je veux faire“.

Comment avez-vous choisi cette maison ?

Je suis née tout près d’ici, à côté du Mont Saint-Michel, et je cherchais à revenir dans la région. J’ai commencé à regarder sur internet les maisons qui m’intéressaient, dans lesquelles je trouvais un certain charme et du caractère. Je voulais absolument une maison en pierre, et je suis tombée sur celle-ci. Donc je suis venue la visiter, et c’est la seule maison que j’ai vue. J’ai été conquise. Tout se prête aux petits bonheurs.

Ce qui m’a beaucoup plu, c’était le jardin, qui était une ancienne cour de récréation et le bâtiment qui était l’ancienne école de fille du village. C’est un bâtiment qui a plus de 150 ans. Il y a la petite cloche de l’école, la cour de récréation, le préau, les petites toilettes, le bâtiment qui servait de maternelle, et à l’étage on avait le dortoir des filles et la chambre de la mère supérieure. C’est un vraie école de village en pierre.

Est-ce que votre vie au Japon a influencé votre hébergement ?

La maison est très japonisante. La vaisselle est japonaise, les nappes, la décoration, les kimonos aux murs, les livres en japonais, les mangas… Beaucoup de choses ici viennent directement du Japon, puisque c’était la décoration de ma maison. Loin de moi l’idée d’en faire un musée, c’était juste mes objets, avant l’ouverture de ma maison d’hôtes.

Avez-vous toujours eu cette envie d’hospitalité, de partage ou est-ce venu plus récemment ?

Je crois que j’ai toujours eu ça en moi. J’ai toujours aimé enseigné. Quand j’ai ouvert mon école de cuisine au Japon, j’ai réalisé qu’on pouvait vraiment rendre les gens heureux autour d’une cuisine. Avant, c’était juste pour ma famille. Et le fait d’être végétarienne et de beaucoup voyager a fait que j’ai dû inventer des recettes, parce que les produits français n’existaient pas forcément en Asie ou aux Etats-Unis. Donc j’ai dû beaucoup innover et j’ai adoré ça.

Faites vous table d’hôtes ?

Oui je fais table d’hôtes. Et je m’aperçois que beaucoup de gens, dans leur critères de recherche, sélectionnent des hébergements qui font table d’hôtes. Je mange avec beaucoup de mes hôtes, pour mon plus grand plaisir.

Quelles sont vos futures aspirations pour votre hébergement ou personnellement ?

J’aime beaucoup quand des groupes de femmes viennent à la maison, pour parler, se ressourcer… J’ai quelques fois une amie qui vient faire des ateliers de bol tibétain, du yoga, ou de la méditation… Je prends plaisir à accueillir ces moments de vie où les gens prennent soin d’eux, ou veulent prendre un moment pour eux-mêmes. Je trouve qu’on vit un peu une vie folle, où il faut savoir se ressourcer, s’arrêter ou ralentir… J’aime bien quand ma maison est une maison d’accueil, ça me nourrit et me porte.

Qu’est-ce que les clients recherchent en venant dans votre hébergement ?

En juillet et août, ce sont des touristes qui viennent pour le Mont Saint-Michel et Saint-Malo. J’ai également des gens qui viennent juste pour passer une nuit parce qu’ils ont un évènement familial ou un mariage dans les châteaux avoisinant. Et puis, de plus en plus, j’ai des gens qui ont une connexion avec le Japon ou qui sont végétariens. Ils ont trouvé que le nom Ô Jardin Sakura sonnait bien, et ils ont fait les curieux en se disant qu’ils allaient passer un bon moment à parler du Japon ou de cuisine avec moi. Donc j’ai de plus en plus de personnes qui me choisissent pour mes deux spécificités, le Japon et la cuisine, et ça fait très plaisir.

Si vous avez envie de découvrir la Bretagne autrement, n’hésitez pas à venir au Jardin Sakura. Je me ferai un plaisir de vous parler du Japon, de mes voyages et de vous faire découvrir ma cuisine végétarienne. A très vite, au grand plaisir de vous accueillir.

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