Après une saison estivale 2024 en demi-teinte, la Bretagne a repris des couleurs cet été. La région a enregistré une très belle avant-saison “portée à la fois par un calendrier favorable (vacances scolaires et week-end de Pâques entièrement en avril) et par une météo ensoleillée après un hiver gris et pluvieux“, selon l’Insee. Entre avril et septembre 2025, la Bretagne a atteint 22,4 millions de nuitées, un volume qui frôle ses meilleurs niveaux historiques et confirme son attractivité retrouvée, en particulier auprès des visiteurs étrangers.
Saison estivale en Bretagne : en 2025, la fréquentation touristique repart à la hausse
Une saison 2025 au plus haut depuis 2023
La Bretagne reprend de l’élan. Selon Insee, la saison estivale 2025 enregistre une augmentation de 5,7 % du nombre de nuitées par rapport à 2024. Sur la période avril–septembre 2025, la région a atteint 22,4 millions de nuitées. Ce rebond la replace quasiment au niveau de 2023, année record avec 22,5 millions de nuitées. La reprise est portée en grande partie par la clientèle étrangère, plus dynamique qu’en 2024…
Les campings tirent leur épingle du jeu
Tourisme Bretagne souligne que la catégorie hébergements locatifs (meublés, gîtes, locations) a connu une dynamique positive au printemps-été 2025 : les loueurs de meublés, gîtes et locations affichent une hausse de +11 % des journées de location sur la période avril/mi-août 2025 (comparé à 2024).
Comment expliquer ce regain de fréquentation ?
Une fréquentation boostée par les clients étrangers
Ce rebond de fréquentation est en partie porté par la clientèle étrangère qui a atteint un niveau inédit de nuitées passées dans la région : +11,6 % par rapport à 2024. Une dynamique plus forte que celle observée au niveau national. Les touristes internationaux totalisent 4,8 millions de nuitées, un record absolu.
Les Allemands restent les plus nombreux (1,3 million de nuitées, +17,2 %), suivis des Britanniques (938 000, +3,9 %) et des Néerlandais (779 000, +10,8 %). Les Belges et les Suisses renforcent également leur présence. En hôtellerie de plein air, les visiteurs étrangers représentent désormais 23 % des nuitées, même si les Français demeurent largement majoritaires.
Une dynamique soutenue par la météo et le calendrier
Le printemps a donné le ton, avec un mois d’avril particulièrement performant (+17,1 %) grâce à une météo clémente et des vacances scolaires favorables. Juin suit la tendance avec +12,9 %, avant une accélération en juillet (+9,1 %), portée par la clientèle internationale. En août, la progression est plus douce (+3,3 %), mais les nuitées atteignent un niveau inédit, frôlant les 7 millions. Seul septembre se replie légèrement (-2,1 %) en raison d’un temps plus instable.
Sur le plan départemental, le Morbihan et le Finistère tirent la fréquentation vers le haut : leurs campings gagnent respectivement 327 000 et 334 000 nuitées supplémentaires.
La hausse du tourisme s’observe partout dans le pays, avec des progrès plus marqués dans les régions du nord. Aux côtés de la Bretagne, ce sont l’Île-de-France, la Normandie, les Hauts-de-France et le Grand Est qui enregistrent les plus fortes progressions.
Quelles perspectives pour la suite ?
Renforcer la visibilité auprès des clientèles internationales
Comme en témoigne la présence croissante des clients étrangers en Bretagne, il est essentiel pour les hébergeurs de veiller à bien accueillir les clients étrangers : Fiches multilingues, informations pratiques, mise en avant d’expériences (pêche, randonnées, patrimoine…) permettront de capter une partie du flux étranger qui profite aujourd’hui surtout aux hôtels et aux campings.
Optimiser la saisonnalité
Au vue du succès de la pré-saison, les voyageurs cherchent de plus en plus à partir les week-ends, en court séjours. Il est donc intéressant de travailler la communication hors-saison (automne, printemps), promouvoir courts séjours et week-ends, et jouer sur les événements locaux (festivals, marchés) pour lisser l’activité et augmenter le remplissage annuel.
Avec 78 % de nuitées françaises, la Bretagne reste avant tout une destination de proximité. Reste à savoir si cette dynamique se confirmera en 2026. Les professionnels devront composer avec les aléas climatiques et les incertitudes économiques pour maintenir cette trajectoire positive.
